En quelques mots, les pratiques corporelles internes comme le qi gong et le taichi chuan reposent sur un travail spécifique qui amène à une connaissance très précise et profonde du corps. Il s’agit en fait de trouver une façon complètement différente d’utiliser le corps, par le relâchement (qui n’est en rien de la mollesse) : c’est pourquoi on les pratique lentement, pour avoir le temps de vérifier point par point le relâchement du corps et éviter de retomber dans des habitudes crispées. La lenteur est donc une méthode de travail et non un but en soi.
Si la pratique est correcte, alors le corps se détend en profondeur et les muscles sont allongés au lieu d’être contractés, ce qui donne lieu à un étirement très doux du corps entier et procure des sensations extrêmement agréables, sources de bien-être. Alors se développent l’enracinement, l’équilibre, l’élasticité et la tonicité du corps tandis que la posture se rectifie.
En outre, les pratiques internes, fondées sur l’écoute des sensations, développent une conscience globale du corps et une présence de tous les instants, elles ont donc des vertus méditatives et apaisent l’esprit.
Pour donner quelques exemples, parmi les pratiques internes, on compte aussi bien une pratique de santé et bien-être comme le qi gong que les arts martiaux chinois internes (le taichi chuan étant le plus connu, mais existent aussi le hsing i chuan, le bagua zhang et le yi chuan).
Remarque : il ne faudrait pas croire que la voie interne est spécifiquement chinoise puisque par exemple certains arts martiaux japonais la suivent également (pour le sabre, voir l’interview de Tetsuzan Kuroda qui insiste sur l’absence d’utilisation de la force, l’aïkido est également bien connu).