Les pratiques corporelles internes sont accessibles à toutes et à tous, quel que soit l’âge. Mais qui peuvent-elles particulièrement intéresser ? Et pourquoi ?
En fait, quelle que soit notre activité, même si nous passons la journée devant un ordinateur, nous utilisons tous notre corps !!! Difficile d’y couper… Il est donc important d’apprendre à connaître celui-ci et à l’utiliser correctement, en ayant notamment une bonne posture en toutes circonstances. Le travail de relâchement et de conscience du corps intéressera donc toutes les personnes qui veulent apprendre à utiliser leur corps correctement et en douceur, pour éviter de le « casser » à la longue.
« Notre corps, cet inconnu ! »
C’est en effet la réflexion qui m’est venue après avoir commencé à découvrir le corps interne grâce au tai chi chuan et au qi gong. Ayant pourtant pratiqué beaucoup de sports, je me suis aperçu que je vivais depuis des années avec un corps que je ne connaissais que superficiellement. Désormais, je suis intimement convaincu que cette connaissance du corps est fondamentale pour tout un chacun. Et davantage encore pour ceux dont le corps souffre s’il est mal utilisé : je pense aussi bien aux personnes qui travaillent de leurs mains ou dans un bureau qu’aux danseurs, musiciens, comédiens, circassiens, mais aussi aux sportifs qui souhaitent être davantage « Federer » que « Nadal », etc… Par exemple, je suis sûr que les chanteurs ou bien les surfeurs et autres équilibristes y trouveront un écho à leur pratique, les premiers pour la libération de la respiration, les seconds pour l’enracinement et l’équilibre que développent les pratiques internes. De même, pour les personnes qui méditent, le travail de posture sera tout à fait complémentaire à leur pratique : l’un éclairera l’autre et vice versa. Ce ne sont évidemment que quelques exemples. De manière générale, les disciplines internes libèrent le corps et la respiration. En fait, leurs principes peuvent être mis en application dans toute activité mettant le corps en jeu, ceci afin de la pratiquer de manière plus relâchée et d’éviter de se fatiguer ou de s’essouffler rapidement par crispation.
Enfin, quant au tai chi chuan, celui-ci passionnera les pratiquants d’arts martiaux qui s’apercevront que de la souplesse naît la dureté et que le corps devient « du métal dans du coton ».
Ainsi Lao Tseu a-t-il écrit :
Rien n’est plus souple et faible
Au monde, que l’eau.
Pourtant pour attaquer
Rien ne la surpasse
Et personne ne pourrait l’égaler.
Que la faiblesse surpasse la force
Que le souple surpasse le dur
Chacun le sait.
Mais personne ne met ce savoir en pratique.